Utilisé pour la première fois par McCarthy lors de la Conférence de Dartmouth en 1956, le terme d’Intelligence Artificielle représente la capacité d’une machine, ou plus exactement d’un algorithme ou d’un modèle, à reproduire les comportements humains. Les applications d’IA sont aujourd’hui nombreuses et s’infiltrent dans toutes les strates de nos sociétés : culturelles, sociales, économiques, politiques… Mais les bouleversements en cours soulèvent de nouvelles questions éthiques, épistémologiques, sociétales et environnementales.
Dans cet univers d’innovation technologique, les superlatifs sont la norme (superintelligence ou AGI), et l’engouement est planétaire. Mais la rhétorique de l’immatérialité (cloud, prompt) et les discours techno-optimistes (ou alarmistes) ne rendent pas compte des véritables enjeux. Ils participent même à fantasmer le pouvoir de l’IA. Heureusement, des artistes contemporains nous proposent de prendre du recul, le temps d’une exposition, et nous offrent une immersion bien réelle dans ce monde de l’IA.
Construite autour d’un parcours d’une dizaines de sections, l’exposition propose un univers sombre ou se dégage une ambiance mystérieuse. Des grandes réalisations historiques ayant permis l’émergence de l’IA (exploitation des ressources naturelles, organisation du travail, applications militaires…) à l’IA générative et ses hallucinations, se sont plus de 5 siècles que l’exposition nous propose de traverser. Je vous partage ici une petite sélection des œuvres qui m’ont marqué.







Le Monde de l’IA est une exposition à tendance dystopique que je recommande, à voir jusqu’au 21 septembre 2025 (avec en prime une très belle sélection d’ouvrages disponibles à la boutique… dont certains que j’aurais le plaisir de partager avec vous prochainement). Derniers petits conseils, allez-y dès l’ouverture pour ne pas avoir trop de monde… et pas sûr que cette exposition soit adaptée aux jeunes enfants.